Le confort, c'est moche
A Paris, quand je cherche un kiosque à journaux, il ne faut pas qu'il soit trop loin. Si par malheur, (oui, malheur), je l'aperçois de l'autre côté de la rue, je n'y vais pas.
A Paris, traverser, c'est comme un long détour avec des obstacles.
Et puis la loi du confort te dit qu'un autre kiosque à journaux sera bientôt là, sur TON trottoir.
A paris, les kiosques à journaux, c'est mieux que les Mac Do.
C'est peut-être un peu comme les pigeons, c'est partout.
Tandis qu'à la campagne -autrefois jadis d'antan, quand j'apercevais un kiosque à journaux (une boutique pardon), c'était une aubaine. Je pouvais faire mille détours à la seconde. C'était LA boutique, celle pour qui on faisait des kilomètres et qu'on bénissait quand la sonnette retentissait pour signaler notre entrée dans le magasin.
C'était tellement bon -autrefois jadis d'antan, que j'aurais pu brûler des cierges dedans.
A Paris, tout est tellement là. Tu es sûr de trouver ce que tu viens de louper quelques minutes plus tard.
Enfin faudra quand même m'expliquer pourquoi je cours quand le métro est à quai. Alors que trois minutes plus tard, un autre va arriver. Sur mon quai. Pour mon confort.
Je ne m'explique pas.
